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Auteur d’un essai de 70 mètres samedi et d’une prestation de haut vol face au Racing (37-10), le petit ailier italien Ange Capuozzo n’a pas raté sa première titularisation avec le Stade Toulousain. Le phénomène a déjà trouvé ses marques.
Ange Capuozzo a débarqué à Toulouse cet été avec déjà la promesse de mettre le feu dans les défenses du Top 14. Samedi, contre le Racing (37-10), pour sa première titularisation avec son nouveau club, l’ancien grenoblois n’a pas loupé l’opportunité de donner des émotions au public du Stade Ernest-Wallon. Le jeune international italien a été le détonateur principal de son équipe, inscrivant notamment un essai sur une interception et une course de 70 mètres. Son petit gabarit et ses appuis vifs rappellent les fulgurances du champion du monde sud-africain Cheslin Kolbe, meilleur joueur du Top 14 2019 et parti depuis vers le RC Toulon. Ange Capuozzo a le même style. Il apporte du danger à chaque ballon, et défends sans peur face aux gros qui sont en face. Le jeu du Stade Toulousain est fait pour lui. « Je me reconnais dans les intentions de jeu qui sont ici prônées, avait annoncé le garçon en début de saison. Je ne parle pas de folie, parce qu’il ne s’agit pas de faire n’importe quoi, mais de cette petite liberté qui nous est donnée à un certain moment et qui nous procure tant de plaisir. C’est dans ce rugby-là que je prends mon pied ».
« Il sent les coups »
Samedi soir, contre le Racing, l’ailier toulousain a parcouru 151 mètres ballon en main et battus 7 défenseurs, mais il a aussi énormément permuté avec Melvyn Jaminet et Thomas Ramos. Il s’est fondu sans hésitation dans le collectif toulousain avant d’expliquer au micro de Canal+ que c’était le fruit du travail à l’entraînement : « On connaît les trois postes d’ouvreur, d’ailier et d’arrière. C’est plus facile de jouer, on commence à prendre des marques ». La révélation de la Pro D2 2021-2022 (avec Léo Coly) semble déjà au point pour devenir la pépite du Top 14 2022-2023. Ses entraîneurs n’en doutent pas. « Il sent les coups, explique l’entraîneur de la défense toulousaine Laurent Thuéry. Il n’est pas très costaud, mais il va très vite. Et il est capable de mettre le frein quand il faut pour faire jouer les autres ».
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Capuozzo’s first try in Rouge et Noir#STR92#italiansabroad pic.twitter.com/qcQZr14akA— Italian Rugby Players Abroad (@italiansrugby) September 24, 2022
Attention à la casse…
Un joueur intelligent qui devra aussi se préserver en vue de la Coupe du monde 2023 qu’il espère jouer avec l’Italie. D’autant que son petit gabarit invite à l’inquiétude lorsque ça va taper fort. Si lui prône le rugby d’évitement, les défenseurs adverses vont se faire une joie de « l’attraper ». Et là, attention à la casse ! Sur ce sujet, Ange Capuozzo est lucide. « Je vais devoir progresser physiquement, c’est sûr et certain, avait-il annoncé en début de saison, mais il faut que je trouve le bon équilibre pour que cela me fasse progresser et ne pas perdre mes qualités d’appui. L’épaisseur non, la protection oui ». L’international italien sait qu’il devra encore passer un cap et enchaîner les performances XXL comme celle de samedi dernier s’il veut devenir le nouveau « Kolbe ». Mais il est en bonne voie. Le rugby est ainsi fait. Il y ceux qui déménagent les pianos et ceux qui en jouent. Ange Capuozzo se classe dans la catégorie des virtuoses.