Visualiser Occulter le sommaire
Mise à jour le 22/10/2012 : suite aux faits de dopage avéré de Lance Armstrong et à la suppression de ses victoires dans le Tour de France, MemoSport laisse tout de même cet article en ligne, sans modification, sans pour autant soutenir l’américain.
–
Lance Armstrong a exercé le cyclisme professionnel de 1992 à 2005. Sa carrière est interrompue deux ans en 1996 et 1997 à cause d’un cancer des testicules. Avant et après cette maladie, de nombreux succès sont à mettre à son actif.
Il est champion du monde en 1993 sous les couleurs de l’équipe Motorola. Cette année là, il remporte sa première victoire d’étape sur le Tour de France, c’était à Verdun au terme d’un sprint spectaculaire. Jusqu’à sa maladie en 1996, il se spécialise dans les courses d’un jour, il remporte notamment la Classique San Sebastien, ou encore la Flèche Wallone.
Après son cancer, Lance Armstrong a remporté le Tour de France sept fois consécutives de 1999 a 2005. Grâce à ces victoires, il détient le record de victoires finales dans cette compétition. Mais ces succès ont été entachées par des soupçons de dopage, qui à ce jour ne sont toujours que des soupçons. Malgré tout cela, cette performance est exceptionnelle dans l’univers du cyclisme.
L’épopée Armstrong commence lors du Tour de France 1999, qui a lieu du 3 au 25 juillet. Lance Armstrong est revenu à la compétition depuis un an après, et prend le départ d’un Tour qu’il aime par-dessus tout.
La première victoire
Le prologue à lieu au Puy-du-Fou, Armstrong surclasse tous ses adversaires dès le départ au terme d’un Contre-La-Montre de 7 kilomètres. Il fait la différence à Metz le 11 juillet 1999, lors d’un nouveau Contre-La-Montre de 56,5 kilomètres, il endosse alors le maillot jaune qu’il ne quittera plus. Il confirme sa suprématie le lendemain à Sestrières lors de la 9ème étape. Il en est alors à trois victoires d’étapes, mais est contrôlé positif aux corticoïdes. Un certificat médical lui permet de passer à travers les gouttes. Il remporte une quatrième étape au terme d’un Contre-La-Montre au Futuroscope de 57 kilomètres, et triomphe sur les Champs-Elysées le 25 juillet 1999. Il succède ainsi à Marco Pantani au palmarès du Tour de France, et à Greg Lemond au palmarès des victoires américaines.
La Confirmation
En 2000, Armstrong est attendu comme favori sur le Tour. Lors du prologue au Futuroscope, il termine second à deux seconde de David Millar. Mais dès la première étape de montagne, Armstrong fait déjà la différence. La 9ème étape entre Dax et Hautacam le voit surclasser tous ses adversaires un par un. Il endosse le maillot jaune mais ne remporte pas l’étape, Oxtoa, échappé depuis le matin triomphe à Hautacam. Après ce scénario, le tour est déjà joué, Armstrong est plus fort que tous. Deux jours plus tard au Mont Ventoux, il domine une nouvelle fois les débats en montagne, mais laisse la victoire d’étape à Marco Pantani, seul coureurs à avoir suivi la cadence de l’Américain. Finalement, Armstrong ne remporte qu’une seule étape lors de ce Tour de France 2000, lors du dernier Contre-La-Montre à Mulhouse. Le 23 juillet 2000, il termine premier du classement général et remporte son deuxième Tour de France.
Jamais deux sans trois
Le troisième Tour de France remporté par Lance Armstrong est une véritable course contre le temps. En effet, lors de la huitième étape une échappée de plusieurs coureurs dépose le reste du peloton à 35 minutes, dans ce peloton figure le coureur Américain. Il rattrape une partie de son retard dans la montée de l’Alpe d’Huez, où il lâche tous ses concurrents, dont Jan Ulrich, après un formidable coup de bluff (il avait fait croire qu’il n’avait plus de force avant la montée). Un regard au pied de la montée à l’Allemand reste dans la légende du Tour de France. En plus de cette victoire d’étape, il remporte l’étape de Chamrousse, de Saint-Lary-Soulan et le contre la montre de Saint Amand Montrond. Il triomphe pour la troisième fois consécutive sur les Champs-Elysées, il égale par la même occasion son compatriote Greg Lemond et le Français Louison Bobet.
Pour la quatrième fois consécutive, Lance Armstrong remporte le Tour de France cycliste. Pour cette édition, il n’y a eu aucunes surprises et aucune concurrence pour le concurrent américain. Il remporte largement cette édition en signant quatre victoires d’étape. Tout d’abord il met tout le monde d’accord lors du prologue en remportant le contre-la-montre au Luxembourg. Ensuite, il fait une nouvelle fois la différence dans la montagne, il remporte l’étape de La Mongie et du Plateau de Beille. Il termine par une victoire lors du contre La montre de Macon lors de l’avant dernière étape, avant d’arriver en vainqueur à Paris.
Le Tour du Centenaire
En 2003, le Tour de France fête ses 100 ans. Cette occasion ne sourit pas forcément à Lance, en effet ce Tour 2003 est le plus difficile à conquérir pour l’Américain. Son équipe lui permet de faire la différence. Tout d’abord lors de la quatrième étape. L’US Postal remporte le contre la montre par équipe de Saint-Dizier. Mais Armstrong n’est pas encore maillot jaune.
Dans la montagne l’Américain se fait attaquer de toute part mais récupère la tête à l’Alpe d’Huez, après une victoire d’étape d’Iban Mayo Il évite de justesse l’abandon après avoir esquivé l’Espagnol Beloki, victime d’une chute spectaculaire dans la descente de la Rochette, et coupé à travers champ. Après les Alpes, Armstrong se fait battre par Jan Ulrich lors du contre la montre de Cap découverte, et ne dispose que de 34 secondes d’avance au général sur l’Allemand, avant d’attaquer les Pyrénées. Les deux hommes se suivent de très près tout au long des étapes pyrénéennes. Armstrong remporte une victoire d’étape à Luz-Ardiden, après avoir lourdement chuté avec Iban Mayo lors de la montée finale, à cause d’un accrochage avec un spectateur. Très sportif, Jan Ulrich attend les deux cyclistes pour ne pas partir seul dans la montée et remporter l’étape injustement. A Paris, l’Américain remporte pour la cinquième fois le Tour de France, il égale le record de Miguel Indurain, d’Eddy Merckx, de Bernard Hinault et de Jacques Anquetil.
Le record absolu
Au départ de Liège, le Tour de France 2004 commence un patron dans le peloton. Lance Armstrong et son équipe effectue un travail fabuleux tout au long des trois semaines et permettent à l’Américain de remporter son sixième Tour de France consécutif, un record absolu. C’est lors de cette édition qu’il remporte le plus d’étapes en signant cinq victoires finales. Trois d’entre elles sont des étapes de montagne (Plateau de Beille, Villard de Lans et le Grand Bornand) et les deux autres sont des contre la montre. Le premier contre la montre est aussi considéré comme une étape de montagne, car la course s’effectuait du pied au sommet de l’Alpe d’Huez. L’équipe US Postal remporte le contre la montre par équipe d’Arras. Pour la sixième fois, il triomphe à Paris avec plus de 6 minutes d’avance sur le second Andreas Klöden au classement général.
Le septième ciel
Sous les couleurs de la Discovery Channel, Lance Armstrong s’élance pour son dernier Tour de France. Il est encore une fois archi-favori, même avec l’équipe T-Mobile avec Ulrich, Klöden et Vinoukourov qui ont su poser des problèmes à l’Américain. Mais pas assez, car il démontre une impressionnante facilité à répondre à ses adversaires dans la montagne. Encore une fois, une excellente équipe et un mental d’acier ont permis à Armstrong de triompher sur les Champs-Elysées. Pourtant une seule victoire d’étape, lors du contre la montre de St-Etienne, est à mettre à l’actif du coureur Américain, en plus de la victoire de la Discovery Channel au contre la montre par équipe de Blois. Il reste pourtant 17 jours avec le maillot jaune sur les épaules.
Il part ainsi à la retraite au sommet de son art, avec un palmarès de sept Tour de France et de multiples victoires (Tour de Suisse, Midi Libre, Dauphine Libéré, etc.) dans d’autres compétitions. Ces succès restent toujours entachés par des histoires de dopage. Le quotidien L’Equipe publie même une enquête sur le coureur Américain, mais qui resta sans suite. Après cela, il est d’ailleurs à deux doigts de revenir à la compétition pour démontrer qu’il n’avait pas besoin de se doper pour remporter le Tour de France, et qu’il a toujours été honnête.
Dans tous les cas, ses prestations sont encore loin d’être égalées et son nom restera très longtemps dans les annales de la Grande Boucle.