Il est fort probable que vous ne viendrez jamais ici pour lire ces quelques mots, mais sachez qu’après toutes ses paroles autour du dopage, je n’ai plus le coeur à vous soutenir, vous ne le méritez pas. Sur MemoSport, j’ai écrit de nombreuses fois sur vos soi-disant exploits, je n’aurais pas dû.
J’ai découvert le cyclisme à la fin des années 90, et croyez moi ce n’était pas la meilleure époque pour cela. Vous avez rallumé la flamme de ce sport après une affaire Festina tragique, mais finalement vous n’avez fait qu’accentuer le malaise de celui-ci.
J’y croyais pourtant…
Du haut de mes 15 ans, j’ai suivi tous vos exploits. J’enregistrais les étapes du Tour de France sans regarder les résultats, afin de pouvoir vibrer sous vos coups de pédales et vos victoires d’étapes le soir après l’école. Je me rappelle encore votre regard ravageur à Jan Ulrich dans la montée de l’Alpe d’Huez, votre passage acrobatique après la chute de Beloki et bien entendu vos 7 arrivées sur les Champs Elysées, je les ai toutes suivies en direct.
Je n’aurais pas dû et j’aurais du ouvrir les yeux dès les premiers soupçons de tricherie, vous avez brisé mes souvenirs de gosse.
Bien sur vous n’étiez pas le seul à vous doper, j’en suis bien conscient. De toute façon pour remporter un Tour de France, de l’eau claire ne suffit pas, mais je reste persuadé que vos capacités physiques vous auraient permis de gagner autrement. Peut-être pas 7 fois c’est certain, mais au moins une ou deux fois. Surtout que votre cancer ne vous a pas fait prendre conscience de la gravité de vos actes.
Même si une faute avouée est à moitié pardonnée, cela va être difficile de vous regarder et de vous comprendre maintenant, le monde est ainsi fait. Vous n’avez plus beaucoup de soutien, et c’est le juste retour des choses…