Top 14 : Le RCT veut revoir les phases finales

© Illustration of Brennus Trophy during the Final Top 14 match between Castres Olympique and Montpellier Herault Rugby at Stade de France on June 24, 2022 in Paris, France. (Photo by Hugo Pfeiffer/Icon Sport)

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Sept ans après son dernier titre, le RCT repart à l’assaut du Top 14 avec un staff renforcé et un esprit club retrouvé. Toulon veut redorer son blason et revivre des printemps chantants.

La statistique est évocatrice. Le RCT n’est plus invité aux phases finales du Top 14 depuis quatre saisons. Une crise sportive profonde pour un club qui tend à être dans le haut du classement chaque année. Le triplé en Champions Cup (2013-2014-2015) semble bien loin. Depuis, Toulon n’a plus rien gagné. Les deux finales de Challenge Européen perdu en 2020 et 2022 ont même déjà été oublié par les supporters. Désormais, le public de Mayol veut vibrer à nouveau en Top 14. « Pour gagner en Top 14, il faut créer un environnement où les mecs sont à fond sur la durée, explique Pierre Mignoni. La tâche est grande mais excitante ».

Un recrutement de premier choix…

Pour remplir les objectifs fixés, le président Bernard Lemaître a souhaité renforcer son staff en recrutant l’ancien arbitre Romain Poite, et en associant Franck Azéma à Pierre Mignoni, de retour sur la Rade. L’ancien manager du LOU était dans le staff de Bernard Laporte lors de la moisson de titres toulonnais entre 2013 et 2015. Il porte désormais la casquette de Directeur du rugby au club. Mais sans quitter le terrain. Car c’est bien lui qui se présente debout devant le banc de touche, aux côtés du “Manager général” Franck Azéma, dans les moments de vérité. L’arrivée de l’ancien demi-de-mêlée international s’inscrit dans une volonté de retrouver l’ADN du club dans sa composition. Si l’ancien président Mourad Boudjellal préférait les stars aux enfants du cru, Bernard Lemaître joue la carte locale. Le recrutement du centre Jérémy Sinzelle est également dans cet esprit. Le minot, vainqueur du Bouclier de Brennus avec le Stade Français en 2015 et de la Champions Cup avec La Rochelle la saison dernière, a gagné en expérience et en polyvalence. Sa présence au cœur du jeu sera précieuse. Son retour dans le Var sonne comme un symbole. Dans ses valises rochelaises, Jeremy Sinzelle débarque en bord de Méditerranée avec trois coéquipiers : le pilier Dany Priso, le deuxième-ligne Mathieu Tanguy, et l’ouvreur Ihaia West. Un recrutement à la sauce « Maritimes », auquel il faut ajouter également l’expérience du demi-de-mêlée de Montpellier Benoît Paillaugue, la puissance du talonneur du Racing Teddy Baubigny, et l’efficacité du centre fidjien du Stade Français Nazacalevu Waisea. Sur le papier, le   présente ainsi un effectif compétitif et étoffé pour chasser le Bouclier. Surtout quand on sait que des joueurs comme Charles Ollivon, Sergio Parisse, Baptiste Serin, Cheslin Kolbe ou Duncan Paia’Auaportent encore le maillot rouge et noir.

… Mais il manque un 10 !

L’effectif du RCT serait presque parfait s’il n’y avait pas cette carence au poste de demi-d’ouverture. En laissant partir les deux minots internationaux du clubs, Anthony BelleauClermont) et Louis CarbonelMontpellier), le RCT a pris un gros risque sur le poste d’ouvreur. L’arrivée du néo-zélandais Ihaia West comble en parti ce déficit. Mais derrière l’ancien rochelais, il n’y a aucun 10 de métier. Ainsi, depuis le début de la saison, c’est Baptiste Serin qui, résigné, se décale à l’ouverture. Une situation délicate qui pourrait mettre en porte-à-faux l’équipe d’ici la fin de la saison. Surtout s’il y a de la casse. Heureusement Jules Danglot ou Mathieu Smaïli peuvent dépanner. Mais ce n’est pas leur poste de formation. Des ajustements qui explique peut-être la déroute toulonnaise sur la pelouse du Stade Toulousain lors de la deuxième journée. Largement et logiquement battu, le RCT s’est montré très friable défensivement. Surtout en première période. Preuve que Pierre Mignoni et Franck Azéma ont encore du pain sur la planche avec cette équipe et ses nouveaux joueurs. Heureusement la saison est longue, et le RCT a encore de nombreux éléments à l’infirmerie. Leur retour fera le plus grand bien. En attendant, le RCT peut profiter d’un calendrier favorable, face à des équipes qui jouent le maintien (Perpignan, Pau et Brive), pour glaner des points précieux et rester en haut du classement. Sinon, il faudra tabler sur une « remontada » comme la saison dernière. Une chose est sûre : Toulon va monter en puissance. Rendez-vous au printemps !

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