Beaucoup de gens connaissant le basket de nom pense immédiatement à Michael Jordan, Kobe Bryant ou encore Tony Parker pour parler des grands de ce sport. Mais dans les années 80 et le début des nineties, un joueur pétri de talent éclaboussait le basket européen puis américain de son talent.
Dražen Petrović fit ses classes dans la très grande ex-Yougoslavie, nation majeure des sports collectifs et du basket notamment. Au sein du Sibenka Sibenik, le club de sa ville de naissance, il s’impose en équipe première à l’âge de 15 ans. Il emmènera même le club en finale de coupe Korac face au CSP Limoges.
A la sortie de son service militaire, il rejoint le Cibona Zagreb, où joue son frère. Dès leur première saison, il remporte la Coupe d’Europe des Clubs Champion, en inscrivant 36 points en finale face au grand Real de Madrid.
La saison suivante est identique. Elle sera en plus accompagné d’exploits majuscules: 51 points face au CSP Limoges et la défense de Greg Beugnot (actuel coach de l’Elan Chalon en pro A), 22 points en finale de Coupe d’Europe face au géant Sabonis, 112 points en championnat à 40 tirs réussis sur 60 tentés…
Il passe 4 années magiques à Zagreb avant de rejoindre le Real de Madrid. Il y remportera une Coupe de Coupes mémorable face au Caserte de la légende brésilienne Oscar Schmidt. Au cours de ce match, le brésilien marquera 44 points et Petrović, 62.
La NBA lui fait les yeux doux et il arrive en 1990 aux Portland Trail Blazers. La franchise est une des meilleurs dans le sillage de Clyde Drexler et Petrović ne joue pas beaucoup.
Il lui faudra attendre un transfert aux Nets du New Jersey pour enfin pouvoir s’exprimer. Sa moyenne passe à 20.6 points par match, puis 22.3 la saison suivante. Malgré une sélection dans le 3ème meilleur cinq NBA, il ne va pas au All Star Game.
Durant l’intersaison, il hésite à rester en NBA dans un championnat où il ne se sent pas reconnu. Il ne pourra pas finir de convaincre les américains car il trouvera la mort dans un accident de voiture au cours de l’été 1993.
Petrović aura marqué l’histoire de ce sport en étant l’un des deux meilleurs joueurs de basket en Europe avec Sabonis. Mais il aura surtout ouvert la voie a de nombreux basketteurs européens, qui n’ont pas fréquenter d’universités américaines, mais qui ont su prouvé que leur niveau et leur qualité pur de basketteur valaient souvent plus que le simple physique des athlètes américains.