Laurent Jalabert a connu la plus lourde chute sa carrière de cycliste lors de la 1ère étape du Tour de France 1994. Le coureur Français peut se considérer comme miraculé après cet épisode tragique, qui aurait pu lui coûter beaucoup plus cher.
Le 3 juillet 1994, le Tour de France part de Lille pour rejoindre Armentières lors de la première étape de la compétition. Comme pour la plupart des éditions du Tour de France, les premières étapes connaissent un profil plat et voient leurs arrivées se disputer au sprint.
Ce jour-là, a quelques centaines de mètres de la ligne d’arrivée, le sprint est lancé. Les coureurs atteignent une vitesse supérieure à 60 km/h pour se disputer la victoire finale, C’est à quelques hectomètres de la ligne qu’intervient le drame.
Un stupide policier en train de faire une photo se place sur la route, et prend de plein fouet le Belge Wilfried Nelissen et le peloton élancé. La vidéo et le choc sont impressionants, le policier se relève mais les coureurs sont à terre.
Laurent Jalabert est en sang. Il a la mâchoire défoncée et doit connaître plusieurs semaines de rétablissement après ce terrible choc. La France perd une de ses meilleures chances de maillot jaune dès la première étape de cette édition 1994.
Cela n’empêchera pas le cycliste Français de remonter sur un vélo et de ramener plusieurs victoires par la suite.
Laurent Jalabert :
C’est une image qui est restée un peu dans les esprits et dans le mien d’ailleurs puisqu’elle a contribué à conditionner la suite de ma carrière. Par peur de revivre des moments aussi terribles, je me suis détaché des sprints. Je suis devenu un coureur plus complet, plus combatif et je me suis trouvé des nouvelles ambitions que j’ai exploitées par crainte de me mêler à nouveau à la lutte des sprints massifs.