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Dans l’imaginaire des supporters de l’équipe de France, il existait déjà un troisième-ligne charismatique en la personne de Serge Betsen que l’on surnommait le « sécateur » ou « l’équarisseur du Biarritz Olympique » pour ses qualités de plaqueur infatigable. C’était au début des années 2000. La relève n’a pas tardé. Lorsque Thierry Dusautoir s’invite dans le groupe de Bernard Laporte pour jouer la Coupe du monde 2007, le monde entier va faire la connaissance du Dark Destroyer !
D’Abidjan au Stade Toulousain
Thierry Dusautoir est né à Abidjan le 18 novembre 1981 de père français et de mère ivoirienne. Jusqu’à ses 10 ans, il vit en Côte d’Ivoire avant que ses parents décident de déménager en France, à Périgueux. Dans le Périgord, Thierry s’essaye au judo avant de basculer vers le rugby pour suivre ses camarades de lycée. D’abord à Trélissac, puis en ProD2 au CA Périgueux. Mais les études en physique et chimie qu’il continue en parallèle l’oblige à choisir un club bordelais, plus près des cours. Il intègre alors le club de Bordeaux-Bègles en 2001. En 2003, il continue sa carrière à Colomiers avant que le club de la banlieue toulousaine ne soit frappé d’une double relégation financière. C’est finalement au Biarritz-Olympique, dans l’élite, que Thierry Dusautoir rebondit et gagne du galon. Il devient rapidement une pièce maîtresse du pack biarrot avec lequel il remporte le Bouclier de Brennus en 2005 et 2006. Il obtient sa première sélection en Bleu durant l’été 2006. Bernard Laporte le convoque pour la tournée de l’équipe de France et Thierry inscrit son premier essai international contre la Roumanie.
⚽ #beINOCF Omar C'est Foot
🏉 Thierry Dusautoir : The dark destroyer pic.twitter.com/qPf5iMuVTv— beIN SPORTS (@beinsports_FR) December 4, 2018
Coupe du monde 2007 : la naissance du « Dark destroyer »
Il rejoint ensuite le Stade Toulousain et confirme son rang de valeur sûre du Top 14. Il n’est pourtant pas retenu dans la sélection pour la Coupe du monde 2007. Ce n’est que suite au forfait d’Elvis Vermeulen que Bernard Laporte fait appel à lui. Et match après match, il convainc le sélectionneur de lui faire une place en troisième-ligne aux côtés de Julien Bonnaire et Imanol Harinordoquy. C’est donc en titulaire qu’il se présente face aux All Blacks en quart de finale du Mondial. Ce jour-là, les Bleus réalisent l’exploit de battre la Nouvelle-Zélande 20 à 18 grâce notamment à un essai de Thierry Dusautoir et un autre de Yannick Jauzion. Lors de cette rencontre, le troisième-ligne toulousain effectue 38 plaquages (un record). Une performance impressionnante et unique saluée par tous les observateurs. C’est ainsi que la presse anglo-saxonne lui donne le surnom de « Dark destroyer”.
Meilleur joueur du monde en 2011
Sa place en équipe de France ne fait plus aucun doute. En 2008, le nouveau sélectionneur Marc Liévremont fait donc logiquement appel à lui pour disputer le Tournoi des Six Nations. Et pour la tournée d’automne qui suit, il prend le grade de vice-capitaine, puis de capitaine face aux All Blacks en raison du forfait de Lionel Nallet. En octobre 2009, il devient officiellement le capitaine de l’équipe de France. Il conservera ce statut jusqu’à sa retraite internationale. A sa tête, les Bleus remportent le Tournoi 2010 en réalisant le Grand Chelem. Cette année-là, Thierry Dusautoir soulève également la Coupe d’Europe avec le Stade Toulousain. Club avec lequel gagnera également deux nouveaux Boucliers de Brennus, en 2011 et 2012. Pour sa deuxième Coupe du monde, en 2011, en Nouvelle-Zélande, la France se hisse en finale et Thierry Dusautoir inscrit l’unique essai français contre les All Blacks. Les Bleus s’inclinent 8 à 7 mais le capitaine français est élu homme du match et désigné meilleur joueur du monde à l’issue de la saison.
Thierry Dusautoir revient sur le fameux Haka des All Blacks et l'acte de "rebellion" des Bleus, lors de la finale de la Coupe du monde 2011. pic.twitter.com/8kgq9DQ2SS
— RUGBYRAMA (@RugbyramaFR) October 24, 2017
Recordman de capitanat en Bleu
Lors de la Coupe du monde de 2015, Thierry Dusautoir est le malheureux capitaine d’une équipe de France en souffrance qui subit une lourde défaite en quart de finale contre la Nouvelle-Zélande (62-13). C’était sa 80e sélection en Bleu et la 56e avec le statut de capitaine. Un record pour le XV de France. Ce fut aussi sa dernière sélection. Dans la foulée, il annonce sa retraite internationale. Il prendra également sa retraite sportive en 2017 pour briguer un nouvel avenir professionnel. En parallèle d’autres activités dans l’import-export alimentaire et le marketing mobile, il devient aussi consultant rugby sur Canal+. Aux côtés de son ex-coéquipier Sébastien Chabal, et de son ex-sélectionneur Marc Liévremont, il intervient régulièrement dans le Canal Rugby Club présenté par Isabelle Ithurburu.