Quand les consignes d’équipes pourrissent le sport automobile

Le sport automobile est peut-être la discipline qui voit le plus l’utilisation des consignes d’équipes. Jamais sans intérêts pour ceux qui les mettent en place, celles-ci nuisent forcément à quelqu’un ou à quelque chose après leur utilisation.

Plusieurs cas de consignes d’équipes sont devenus célèbres dans le sport automobile, notamment grâce à Ferrari en Formule 1 ou grâce à Citroën en rallye WRC.

Quand les consignes d'équipes pourrissent le sport auto

2002 : Rubens laisse sa chance passer

En 2002, Rubens Barrichello fait l’amère expérience des consignes d’équipes en se soumettant aux ordres de son staff lors du Grand Prix d’Autriche 2002. Alors leader de la course, le brésilien doit céder sa première place à Michaël Schumacher juste avant la ligne d’arrivée, afin que celui-ci engrange le plus de points possibles.

2003 : Loeb ne sera pas Champion, Citroën si

Le début de la carrière de Sébastien Loëb aurait pu mieux commencer, mais Citroën en avait décidé autrement. Alors qu’il effectue une très bonne saison au volant de sa Xsara, le pilote français doit lever le pied lors de la dernière manche de la saison en Grande Bretagne.

Il est alors deuxième du championnat et deuxième du rallye en cours. Il peut prétendre à la victoire finale et au titre mondial mais doit assurer sa 2e place. Cette position assure à Citroën le titre mondial des constructeurs, les intérêts du pilote passent après. Loeb ne gagne pas le titre pour un point seulement.

Quand les consignes d'équipes pourrissent le sport automobile

2010 : Massa n’est que le 2e pilote

Alors qu’il avait quasiment course gagnée, Felipe Massa a subit la loi de Ferrari lors du Grand Prix d’Allemagne 2010. Il doit laisser passer Fernando Alonso pour la même raison que Barrichello quelques années auparavant, et comprend bien qu’il n’est que le 2e pilote.

2011 : Webber passe outre les consignes

L’écurie Red Bull Renault connait aussi bien les consignes d’équipes, mais lors du Grand Prix de Grande Bretagne 2011, le pilote australien Mark Webber est passé outre des consignes imposées par son paddock. Favorisant la victoire de Vettel, l’écurie demande alors à Webber de ne pas attaquer le pilote allemande. Chose qu’il ne fera pas puisque celui-ci continuera sa course comme si de rien n’était.

2011 : les tensions Ogier-Loëb

Sébastien Loëb et Sébastien Ogier disputent la saison 2011 WRC au volant d’une Citroën DS3. Lors du rallye d’Allemagne, Citroën décide de figer les positions dès la première journée de course, afin d’assurer le doublé des deux pilotes et engranger le plus de points possibles pour le titre constructeurs.

Lors de cette décision, Loëb était devant au Ogier au classement mais une crevaison de l’alsacien offre la victoire à l’autre Sébastien. Quoi qu’il en soit, les consignes ont de nouveau fait passer les intérêts des pilotes après ceux du constructeur.

1 réactions sur « Quand les consignes d’équipes pourrissent le sport automobile »

  1. Super article merci. Comme quoi les pilotes sont toujours tiraillé entre l’esprit d’équipe et l’envie de résultats personne. Dilemme délicat!

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