Alors qu’il vient de fêter ses 30 ans d’existence, le Tour de France découvre les joies du contre-la-montre lors de sa 28e édition en 1934 entre La Roche-sur-Yon et Nantes. Sous l’égide d’Henri Desgrange qui vient s’imposer les équipe nationales et la caravane publicitaire aux avants de la course, le Tour poursuit sa révolution cette année là.
Ce contre-la-montre n’a qu’un seul but : animer la course et provoquer des changements au classement général à quelques jours de l’arrivée à Paris. Pour cette première, les organisateurs décident de faire partir les coureurs dans le sens inverse du classement général, avec la priorité aux places impaires.
Chose quasiment impensable aujourd’hui, ce contre-la-montre de 90 kilomètres a lieu le même jour qu’une étape en ligne de 81 kilomètres. Le français René Le Grevès remporte l’étape en ligne entre La Rochelle et La Roche-sur-Yon au sprint, alors que la lanterne rouge, l’italien Antonio Folco, prend le départ du contre-la-montre 5 minutes après l’arrivée de l’étape en ligne. Même pas le temps de se reposer !
Au terme des 90 kilomètres, le français Antoine Magne remporte le premier contre-la-montre du Tour de France en 2 heures et 32 minutes. Il remporte ensuite son deuxième Tour 2 jours plus tard à Paris et prouve une nouvelle fois qu’il est un rouleur hors-pair.
Le contre-la-montre deviendra par la suite une épreuve incontournable du Tour de France, qui permet des renversements parfois majeurs au sein de la course.