Athlétisme : Colette Besson, la pionnière devenue petite Fiancée de la France

L’histoire de l’athlétisme français est intimement liée à celle de Colette Besson. Championne Olympique à Mexico, en 1968, la « petite Fiancée » des Français a marqué toute une génération par sa fraîcheur et ses performances. Portrait.

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En 2005, le sport français perd l’une de ses idoles après le décès de Colette Besson. Celle que l’on surnommait « La petite fiancée de France » meurt à 59 ans des suites d’un cancer de la gorge. Une athlète unique qui s’est révélée en 1968 en devenant la première championne olympique française du 400m et qui aura laissé une trace indélébile dans l’histoire de l’athlétisme.

Une championne inattendue

Le sport n’a pas toujours été si professionnel qu’aujourd’hui. En 1968, Colette Besson se présente aux Jeux Olympiques de Mexico après s’être préparée à Font Romeu avec son entraîneur Yves-Durand Saint Omer. Bien loin des installations dédiées dont profites les athlètes français aujourd’hui, c’est au camping municipal que résidera la française le temps de sa préparation.

Quasiment inconnue, Colette Besson parvient à décrocher sa place en finale du 400m. Alors que le monde n’a d’yeux que pour la Britannique Lillian Board, grande favorite de l’épreuve, c’est la jeune française de 22 ans qui va faire sensation. Seulement cinquième à l’entrée des 100 derniers mètres, Colette Besson réalise un finish exceptionnel et s’impose en 52s03 devant la Britannique. Un style typique qui caractérisera la française durant toute sa carrière. Elle devient alors la deuxième athlète tricolore à devenir championne olympique après Micheline Ostermeyer et ses sacres en lancer de disque et lancer de poids lors des JO de 1948.

Une côte de popularité unique

Sportivement, Colette Besson ne se contentera pas de son titre olympique. Elle sera également couronnée lors des championnats d’Europe et des Jeux Méditerranées, mais son histoire est définitivement liée aux Jeux de Mexico. De retour au pays après son sacre, elle est accueillie comme une véritable star et suscite l’admiration des Français, ce qui était rare pour les athlètes féminines à l’époque.

Une championne populaire qui recevra la légion d’honneur en 1968 de la main du général De Gaulle ainsi qu’une lettre manuscrite du futur président Pompidou. Abordable, elle mettra un point d’honneur à assister à toutes les inaugurations de complexes sportifs, stades et autres établissements portant son nom. Après sa carrière, Colette Besson s’engagera également dans la lutte contre le dopage, qui gangrène l’athlétisme depuis des années. Elle sera notamment présidente du conseil d’administration de la lutte anti-dopage. 24 ans après son titre, elle assistera avec émotion au sacre de Marie-José Pérec sur 400m lors des Jeux Olympiques de Barcelone. Comme son ainée, la Guadeloupéenne triomphera dans le couloir 5 grâce à un finish d’exception.

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