Michael Schumacher, né pour être une légende (2/3)

Après ses titres chez Benetton, Michael Schumacher s’engage chez Ferrari pour un nouveau challenge, retour sur 10 années passées dans l’écurie Italienne.

Voici le second article d’une série commencée la semaine passée.

michael_schumacher

Une écurie en reconstruction

Alors qu’il connaît le succès dans l’écurie de Flavio Briatore, Schumi s’engage chez Ferrari, une écurie en pleine reconstruction (ceci dit, loin d´être un constructeur de simples locations de voiture 😉 )et commandée par Jean Todt. Depuis le départ d’Alain Prost en 1991, la Scuderia n’obtient pas de résultats exceptionnels, le challenge est donc intéressant pour le pilote Allemand.

Michael Schumacher

En 1996, il effectue une saison plutôt moyenne, notamment à cause d’une voiture peu compétitive. Mais il redonne tout de même un nouveau visage à l’écurie Italienne en signant trois victoires : en Espagne, en Belgique et surtout en Italie. Les Tifosis croient alors au renouveau de leur équipe, et considère Schumi comme leur nouvelle idole.

Il termine la saison à la troisième position du classement des pilotes, et Ferrari est deuxième au classement des constructeurs.

L’année suivante l’ascension continue pour le tandem Todt – Schumacher. Le pilote remporte 5 Grands Prix (Monaco, France, Canada, Belgique et Japon) et peut prétendre au titre mondial avant le départ de la dernière course de la saison, le GP d’Europe.

Schumacher Monaco

Il a 78 points, Jacques Villeneuve en a 77, pour être Champion il doit finir devant le Canadien. Mais l’Allemand commet un geste impardonnable durant la course.

Les deux hommes donnent tout ce qu’ils ont dans une lutte acharnée, les ingénieurs font leur maximum lors des ravitaillements pour ne pas perdre la moindre seconde dans la quête de la première place.

Mais au 47ème tour, alors que Villeneuve est beaucoup plus rapide sur sa Williams, Schumacher donne un coup de volant volontaire en direction du Canadien lors d’une tentative de dépassement de celui-ci. L’Allemand sort de la piste, alors que Villeneuve continu la course et termine troisième. Jacques Villeneuve devient Champion du Monde.

Ce geste alimente une polémique qui verra la FIA déclasser Schumacher, sans lui enlever ses points ni ses victoires cette année là. En plus de celà, il est obligé de participer à des actions pour la sécurité routière.

En 1998 le scénario est identique, Michael Schumacher et Ferrari remportent 6 Grands Prix (Argentine, France, Canada, Grande Bretagne, Hongrie et Italie), et cèdent lors de la dernière course.

Cette fois-ci c’est Mika Häkkinen sur McLaren Mercedes qui bat Schumacher lors de l’ultime GP, et devient par la même occasion Champion du Monde.

Schumacher Hakkinen

L’année 1999 est une des plus difficiles pour Michael Schumacher. Tout commence pourtant bien, il remporte le GP de Saint-Marin puis le GP de Monaco. Mais le 11 juillet 1999, il effectue une sortie de piste spectaculaire lors du GP de Grande Bretagne qui lui vaudra une fracture de la jambe et trois mois d’arrêt.

Il revient le 17 octobre 1999 pour le GP de Malaisie, afin d’aider Eddie Irvine a conquérir le titre pilote et Ferrari le titre constructeur. Irvine échoue lors du GP suivant et laisse le titre à Hakkinen, mais Ferrari remporte le titre des constructeurs grâce à l’excellent retour de Schumi, après 16 ans de disette.

Le règne Schumacher

C’est en 2000 que l’Allemand conquit enfin un nouveau titre Mondial. D’entrée de jeu il remporte les trois premiers GP de l’année (Australie, Brésil, St-Marin) et s’assure une bonne avance au classement des pilotes à la mi-saison. Mais trois abandons consécutifs permettent à Mika Hakkinen de reprendre la première position de ce classement.

Schumacher 2000

Ferrari et Schumacher assoment la fin de saison en gagnant les quatre derniers Grands Prix. Ce qui assure le titre mondial des pilotes à Schumi, et le titre des constructeurs à l’écurie Italienne.

Le scénario se répète en 2001, 2002, 2003 et 2004. Michael Schumacher et Ferrari sont archi-dominateurs et réalisent quatre doublés.

En 2001 l’Allemand remporte 9 GP, en 2002 il en gagne 11. Il n’y a rien à remettre en cause, sauf la politique de l’écurie lors du GP d’Autriche, qui oblige Rubens Barrichello à laisser gagner Schumacher pour s’assurer le titre.

Il s’agit du cinquième titre pour lui, il égale ainsi Juan Manuel Fangio et peut largement espérer le dépasser.

schumacher_barrichello

En 2003 la concurrence reprend du poil de la bête et ne laisse pas Ferrari aussi tranquille que les années précédentes. Michael Schumacher remporte 6 GP (St-Marin, Espagne, Autriche, Canada, Italie et Etats-Unis) et doit batailler face à Kimi Raïkkönen jusqu’à la dernière course pour remporter son sixième titre.

Il décroche son septième et dernier titre en 2004, le plus facile de tous avec 13 victoires sur 18 possibles. Il confirme une nouvelle fois qu’il est le meilleur pilote de tous les temps. Il se permet même de battre Sébastien Loëb, Champion du Monde des Rallyes, lors de la compétition « Race of Champions ».

schumacher todt

La saison 2005 est par contre moins rose pour Schumacher et Ferrari. Il remporte qu’un seul GP et termine troisième du classement des pilotes.

Le seul Grand Prix qu’il remporte est celui des Etats-Unis, où seulement les six voitures équipées de pneus Bridgestone sont au départ. Les voitures équipées de pneus Michelin ne se présentent pas au départ, pour raisons de sécurité (pneus non résistants sur la piste d’Indianapolis).

indianapolis_2005

Une mauvaise voiture et la montée des pneus Michelin sont les principales causes de cette médiocre saison.

La Ferrari 248 F1 2006 est bien plus performante, Michael remporte 7 GP et obtient sa 66ème pole position lors du GP de St-Marin. Il bat le record absolu d’Ayrton Senna qui en compte 65.

Il peut même espérer à une huitième couronne mondiale avant le départ de la dernière course de la saison, au Brésil. Il est au coude à coude avec Fernando Alonso au nombre de points, et doit impérativement gagner pour être sacré.

schumacher alonso

Il crève dès le début de la course et pointe à la 19ème position. Il réalise alors une remontée fantastique mais pas suffisante, il termine quatrième et laisse Alonso devenir Champion du Monde, après avoir démontré pour la dernière fois son énorme talent.

Il annonce sa retraite sportive lors de cette saison et ne reprend pas le volant en 2007. Il laisse sa place à Kimi Raïkkonen, après 15 années de carrière exceptionnelle.

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