Eric Moussambani, l’anguille de Sydney

Lors des Jeux Olympiques de Sydney en 2000, tous les athlètes engagés devaient avoir réalisé des minimas correspondant au niveau de leur nation. Mais quelques dérogations avaient été accordées à certaines nations en voie de développement.

C’est le cas de la Guinée équatoriale et notamment de son nageur Eric Moussambani.

Eric Moussambani, l'anguille de Sydney

Et quand on parle de pays en voie de développement, on peut dire pays en voie de découverte de la natation car la Guinée équatoriale ne compte qu’une piscine dans tout l’état, celle d’un hôtel. Elle servira d’ailleurs de cadre d’entrainement à Moussambani.

Équipé d’un bonnet et de lunettes prêtées par des athlètes d’autres pays, Eric Moussambani se présente à sa série avec 2 autres athlètes ayant eu également des dérogations. Malheureusement, ces deux partenaires temporaires sont éliminés sur faux départs et le nageur guinéen nage seul sa série.

En 1’52 »72, il réalise un nouveau record nationale de Guinée équatoriale sur 100m nage libre, 10 secondes plus lent que le record du monde du 200m. Il est ovationnée par tout le public présent à Sydney et porte fièrement les valeurs de l’olympisme : l’important c’est de participer. Car même s’il n’a pas très bien nagé, il a tout de même l’honneur de participer à la plus belle compétition sportive de la planète.

Les images de Moussambani seul dans la piscine, luttant pour terminer son 100m, sont passées en boucle sur les télévisions du monde entier.

4 ans plus tard, il a voulu participer aux jeux d’Athènes. Il réussit tout de même a descendre son record sous la minute, mais le comité équato-guinéen égare son passeport et l’empêche de renouveler son exploit.

2 réactions sur « Eric Moussambani, l’anguille de Sydney »

  1. Bonjour, je suis d’accord avec Zoe, les commentateurs font preuve d’un irrespect total, non seulement du concurrent qui est en train de nager, mais aussi du pays dont il vient (où les sportifs ne sont certainement pas soutenus à coup de millions pour s’entraîner comme dans certains pays occidentaux). Les deux journalistes hilares, font également fi des règles les plus élémentaires de déontologie de leur métier. Ils devraient être suspendus pour 2 ans de tout commentaires sportifs (tout comme pour les sportifs qui se dopent). J’ose espérer qu’ils ont eu au moins le courage de présenter leur excuses au principal intéressé!

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